Corcovado, une plume de talent

Publié le par Camille 2nde 6

Une plume de talent

La première question que l'on pourrait se poser, c'est "Pourquoi Corcoovado ?" Sans doute parce que autour de ce nom réside toute l'histoire : un accident, une folle passion, un crime, une rédemption. Jean-Paul Delfino a su avec succès mêler des faits historiques à la vie d'un homme tourmenté. Ouvrir ses pages revient à manger, danser, transpirer, rire, pleurer et même parler brésilien. Jean-Paul Delfino réussit à reconstituer cette atmosphère, il fait jaillir de nous des émotions que produit ce monde de Rio de Janeiro jusqu'à nous donner l'impression d'y être déjà allé.

En fuyant Marseille, Jean Dimare, devenu João Domare, ne sait pas ce qui l'attend. Quand les rêves deviennent réalité et que la réalité devient rêves, encore faut-il ne pas virer au cauchemar. Comme pris au piège, le héros n'est que spectateur de ses erreurs qui se succèdent les unes après les autres : "La mort d'Emivalda, le suicide de son oncle Cochoeira, qu'il avait tué de ses propres mains, tout cela appartenait, désormais, pour lui, à un univers qu'il avait mis sous un éteignoir." C'est là que Jean-Paul a fait fort, il réussit à nous faire aimer un meurtrier. La compassion est plus forte que la haine. Heureusement, comme dans la plupart des romans, un événement crucial va mettre João sur la voie de la rédemption.

C'est avec un talent débordant que l'auteur nous fait voyager au fil des phrases pour nous amener jusque sur la côte ouest de l'Atlantique sud, à Rio de Janeiro. Ainsi ce roman est comme un tableau, chacune de ses phrases y apporte sa couleur. Par ailleurs, même si Jean-Paul Delfino se complaît dans de longues descriptions, on ne peut lui en vouloir...

Publié dans Amérique latine

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